-o-o-o-o-o-O-o-o-o-o-o-
sollasi
< sollasi - silasol >
LANGUE MUSICALE UNIVERSELLE
INVENTÉE
PAR FRANÇOIS SUDRE
ÉGALEMENT INVENTEUR
DE LA
TÉLÉPHONIE
aller à la table des matières
aller à l'index
- I -
INTRODUCTION
EXPLICATION DE L'OUVRAGE
ET SYNTAXE
Tous les hommes qui se sont occupés de
linguistique connaissent le nombre immense des langues répandues sur
toute la surface de la terre.
On en parle, dit-on, 3064:
587 en Europe; - 937 en Asie; - 276 en Afrique; - 1264 en Amérique.
Il n'est donc pas étonnant que dans les temps
anciens, comme dans les temps modernes, l'on se soit livré à la
recherche des éléments d'une langue qui pût devenir universelle.
Occupé pendant quarante-cinq ans de cette
importante question, j'ai toujours pensé que le problème ne pouvait se
résoudre qu'à l'aide des notes de musique, vu que l'universalité du signe,
son uniformité figurative, la facilité de l'écrire, de le prononcer, de
l'indiquer sur les doigts, et le rendre appréciable par le toucher,
faisaient de ce moyen quintuple de communication la langue la plus
propre à l'universalité.
Par le mot universelle, je n'entends pas qu'elle soit destinée à remplacer aucune des langues
- II -
existantes, ce ne fut jamais ma pensée. L'on apprendra toujours les
différents idiomes pour connaître les oeuvres scientifiques, poétiques
et littéraires des différents peuples; mais à cet égard qu'arrive-t-il
même chez les nations les plus civilisées?
Quelques centaines de personnes apprennent une
ou deux langues étrangères, et vingt ou trente millions ne savent que
leur langue maternelle; eh bien! ce sont ces millions d'individus que
j'avais en vue lorsque j'ai songé à créer une langue qui pût leur être
commune à tous.
Elle servira donc de trucheman général, comme
le latin au moyen-âge, avec cette différence qu'au lieu de nécessiter trois ou quatre ans d'étude, il suffira de trois ou quatre mois.
La nature accorde à tous les hommes une
intelligence suffisante pour que dans toutes les circonstances il
puisse se faire comprendre se son semblable, quelquefois même sans
d'autre secours que celui du geste, à plus forte raison si on lui donne
un moyen facile d'exprimer par des signes bien définis tous les besoins
de la vie.
J'ai donc renfermé toutes les idées dans les
sept notes de la musique; je les ai exprimées par des combinaisons
faciles à retenir, et j'en ai formé une langue accessible à toutes les
intelligences et à tous les peuples du monde.
Ce n'est point une traduction de la langue
française qu'il faut chercher dans cet ouvrage, puisque les idées sont
du domaine de toutes les langues.
Les synonymes employés ne sont pas généralement ceux dont on fait usage. L'idée seule est exprimée et non pas les nuances exactes.
Cependant, pour donner à la pensée une plus grande extension, ou bien
pour la restreindre, elle possède deux signes qui déterminent quatres nuances distinctes.
- III -
Fa si, placé avant l'attribut, est l'augmentatif;
Fa si, après l'attribut, devient le superlatif. Si fa, placé avant l'attribut, exprime le diminutif, et si fa, après l'attribut, restreint encore plus l'expression de l'idée.
Cette langue, malgré son étroite sphère,
embrasse tous les rapports physiques et moraux de l'homme avec son
semblable.
Sans doute elle n'a pas la richesse des idiomes qui possèdent un grand nombre de syllabes, mais les sept qui la constituent la rendent par cela même correcte, abréviative, simple, facile à apprendre, à prononcer, à écrire, et, par la multiplicité de ses applications, elle présente des avantages qu'aucune autre ne saurait offrir.
D'abord, au lieu de disperser les idées, elle
les réunit par groupes, en sorte qu'une seule combinaison de notes
reproduit à la fois toute la famille d'un mot.
Exemple:
sirelasi, constituer
sirelasi, constitution
sirelasi, constituant
sirelasi, constitutionnel
sirelasi, constitutionnellement
|
En voyant ainsi réunis le verbe, le
substantif, chose, le substantif relatif à l'homme, l'adjectif et
l'adverbe, l'on pourrait douter de la sûreté de la transmission de
l'idée; mais la syntaxe, dont je parlerai tout à l'heure, emploie pojur
les faire reconnaître le moyen le plus simple.
- IV -
ou suivre du signe augmentatif ou du signe diminutif,
il sera facile de choisir dans ce groupe le terme qui semblera le plus
convenable. La phrase alors pourra prendre une tournure différente sans
jamais altérer l'idée primitivement énoncée.
Si, pour rendre une pensée, un mot se présente à l'esprit plutôt qu'un autre, à l'aide du Dictionnaire alphabétique,
et en prenant la notation musicale qui représente ce mot, cette
notation signifiera toujours l'idée génératrice qui se trouve en tête
de chaque groupe dans le Dictionnaire idéographique.
De plus, toutes les idées enchaînées, par ordre d'action
beaucoup plus que dans un ordre rigoureusement logique, parce que, la
génération des idées variant selon les différents idiômes, il eût été
impossible de les réunir logiquement pour tous les peubples, tandis que
les actions étant les mêmes dans tous les pays, surtout au siècle où
nous sommes, l'étude de cette langue en sera moins abstraite, plus
attrayante, et surtout beaucoup plus facile.
- V -
Cette langue se compose de combinaisons binaires, ternaires, et fait usage de sept clefs renfermant des combinaisons quaternaires.
PREMIÈRE PARTIE (NOTES SIMPLES),
Spécialement consacrée aux mots dont la nécessité se fait sentir le plus souvent.
Les combinaisons binaires sont consacrées aux petits mots, aux particules les plus usuelles et aux pronoms.
Les combinaisons ternaires de la 1re et 2e parties sont consacrées aux mots les plus souvent usités.
La clef de Do appartient à l'homme physique et moral, à ses facultés intellectuelles, ses qualités et son alimentation;
La clef de Re aux objets de toilette, à ceux que renferme une maison, aux travaux du ménage et à la famille;
La clef de Mi aux actions de l'homme et à ses défauts;
La clef de Fa à la campagne, aux voyages, à la guerre et à la marine;
La clef de Sol aux beaux-arts et aux sciences;
La clef de La à l'insdustrie et au commerce;
La clef de Si à la ville, au gouvernement et à l'administration.
- VI -
DEUXIÈME PARTIE (NOTES RÉPÉTÉES).
La continuation de la clef de Do est consacrée à la religion, dont le commencement se trouve dans les Do des combinations ternaires (de la première partie) destinées à la divinité;
Celle de Ré à la construction et aux différents métiers;
Celle de Mi aux prépositions, aux locutions adverbiales et aux adverbes isolés;
Celle de Fa et de Sol aux différentes maladies;
Celle de La à l'insdustrie et au commerce (continuation des La de la première partie);
Celle de Si à la Justice, à la Magistrature et aux Tribunaux (continuation des SI de la première partie);
La 3e partie (combinaisons quinaires) renferme les trois règnes de la nature, les règnes: animal, végétal et minéral.
Cettre langue offre une particularité qui
n'existe dans aucune autre, la possiblité d'exprimer l'inverse de la
pensée par l'inverse du signe de cette pensée.
Exemples:
domisol, DIEU
misol, le bien
sollasi, monter
|
solmido, Satan
solmi, le mal
- VII -
silasol, descendre
|
S Y N T A X E
DE L'ARTICLE.
La Langue musicale n'admettant pas l'élision, l'article demeure invariable; les cas, au régime indirect, sont indiqués par les prépositions à et de.
APPLICATION:
L'article au nominatif et l'article à l'accusatif sont représentés par le même signe musical.
Singulier masculin et féminin.
La, le, nominatif ou sujet (Prononcez: la)
Lā, la, nominatif ou sujet (Prononcez: la-a)
La, le, accusatif ou régime direct (Prononcez: la)
Lā, la, accusatif ou régime direct (Prononcez: la-a) |
- VIII -
Fa, à le, Datif ou régime indirect (Prononcez: fa)
Fā, à la, Datif ou régime indirect (Prononcez: fa-a)
La si, du ou de le, Génitif ou régime indirect (Prononcez: la)
La sī, la, Génitif ou régime indirect (Prononcez: la si-i)
La si, du ou de le, Ablatif ou régime indirect (Prononcez: la)
La sī, la, Ablatif ou régime indirect (Prononcez: la si-i)
|
Comme on le voit, la Langue universelle ne présente que trois cas.
Les deux genres ne sont applicables qu'aux
deux sexes pour distinguer, dans les animaux, le mâle d'avec la femelle.
Exemples:
La domifado, l'homme (Prononcez: la domifado)
Lā domifado, la femme (Prononcez: la-a domifado)
La faresoldo, le cheval (Prononcez: la faresoldo)
Lā faresoldo, la jument (Prononcez: la-a faresoldo)
|
Tous les objets matériels et les choses morales n'ont qu'un genre: le masculin.
Comme on le voit, le féminin diffère du
masculin, dans l'écriture, par une petite barre placée au-dessus de
l'article ou de la particule.
- IX -
Quand le substantif féminin se trouve isolé, la dernière note prend le signe du féminin ainsi qu'il suit:
EXEMPLES:
domifadō, femme (Prononcez: domifado-o)
resiresōl;, fille (Prononcez: resireso-ol)
|
En parlant, il suffit de répéter la dernière syllabe musicale, comme dans les exemples précédents.
PLURIEL.
l'a, les, Nominatif (Prononcez: lla)
l'a, les, Accusatif (Prononcez: lla)
f'a, à les, Datif (Prononcez: ffa)
la s'i, des, Génitif (Prononcez: la ssi)
la s'i, des, Ablatif (Prononcez: la ssi)
|
Comme on le voit, le pluriel diffère du
singulier, dans l'écriture, par un accent placé soit sur l'article,
soit sur la dernière note de la particule, soit encore sur la dernière
note du substantif quand il est isolé.
En parlant, il suffit de doubler par l'accentuation la note qui
représente l'article, ou la dernière note de la particule.
- X -
EXEMPLES:
l'a, pluriel masculin (Prononcezcomme s'il y avait deux l: lla)
la s'i, pluriel masculin (Prononcezcomme s'il y avait deux s: la ssi)
l'ā, pluriel féminin (Prononcezcomme s'il y avait deux l: lla-a)
la s'ī, pluriel féminin (Prononcezcomme s'il y avait deux l: la ssi-i)
|
Dans la Langue musicale, où les mots de toute espèce conservent leur forme primitive, toute déclinaison se fait par le moyen des prépositions: de ou à, comme un, une, sujet ou régime direct, à un, à une, d'un, d'une, régime indirect.
Un exprimant à la fois unité, unique, unièmement,
il sert, comme les autres mots, de substantif, d'adjectif et d'adverbe,
en employant pour les faire reconnaître la règle absolue dont je
parlerai tout à l'heure.
DU SENS PARTITIF
Pour exprimer le sens partitif, c'est-à-dire une quantité indéterminée d'une chose, la Langue musicale, de même que les langues anglaise, allemande, n'admet point les articles ou adjectifs partitifs.
EXEMPLES:
mila dolaresi re dosifare, voila du vin et de la bière (voilà vin et bière)
S'idomi famisol famifare fami, l'ennemi a beaucoup de troupes (ennemi avoir troupes beaucoup)
|
- XI -
DU SUBSTANTIF ou NOM.
Tous les substantifs ou noms communs, sans exception, ne marquent les signes du pluriel que lorsqu'ils sont isolés de l'article ou de la particule.
dofas'ol, merveilles
dofal'a, prodiges
remil'a, présents
silar'e, couronnes
J'ai dit plus haut que le verbe, le substantif
relatif aux choses, le substantif applicable à l'homme, l'adjectif et
l'adverbe étaient représentés par la même combinaison musicale. Voici
le moyen de les désigner.
Exemple:
sirelasi, constituer (rien pour le verbe)
s'irelasi, constitution
sir'elasi, constituant
sirel'asi, constitutionnel
sirelas'i, constitutionnellement
En parlant, il suffira d'un rinforzando dans la prononciation de la note marquée du signe.
- XII -
DE L'ADJECTIF.
J'ai dit plus haut qu'il était invariable et qu'il devait toujours suivre le substantif-
DEGRES DE COMPARAISON.
Les degrés de comparaison se forment comme en français, ceux de supériorité par plus, le plus, et ceux d'infériorité par moins, le moins.
Il y a quelques formes irrégulières dans les degrés de comparaison comme bon, meilleur, mauvais, pire.
Au lieu de meilleur, la Langue musicale dit: plus bon; au lieu de pire, elle dit: plus mauvais.
DES PRONOMS PERSONNELS.
Je, me, ou moi, moi-même;
Tu, te, ou toi, toi-même;
Il ou lui, lui-même;
Se ou soi, soi-même
s'expriment par les combinaisons suivantes: dore, je; domi, tu; dofa, il; dosol, se.
Les régimes indirects se placent
toujours après le verbe
|
( me à moi,
) te à toi,
( se à soi,
|
- XIII -
Exemples:
Je me propose
Langue musicale: Moi, proposer à moi;
Tu te proposes
Langue musicale: Toi, proposer à toi;
Il se propose
Langue musicale: Lui, proposer à soi.
Cette manière de procéder s'applique également au pronom pluriel de la première personne, nous; de la deuxième, vous; et de la troisième, ils ou eux, qui seront déterminés, comme on l'a déjà vu par d'autres exemples, par l'accent placé sur la dernière note.
Le féminin, pour le régime direct elle ou régime indirect à elle, d'elle, sera exprimé de même par la barre placée sur la derniére note.
Exemple:
dofa, elle (Prononcer: do fa-a)
dofa', elles (Prononcer: do ffa-a)
DU PRONOMS RELATIF EN .
En ne s'emploie que devant les verbes ou les substantifs.
Exemples:
La conscience nous avertit en ami; - Je ne l'aime pas en colère; - En parlant de lui.
La Langue musicale
ne met ce pronom relatif en usage que sous cette double acceptation, et
jamais quand il signifie en français les pronoms au régime indirect, de
lui, d'elle, d'eux, de ceci, de cela.
- XIV -
Exemples:
Donnez-m'en;
Langue musicale: Donnez à moi de cela.
J'ai à m'en plaindre;
Langue musicale: Moi avoir à plaindre moi de lui ou d'elle.
DU PRONOMS Y .
Y relatif aux personnes s'exprime en Langue musicale par le pronom personnel.
Il pense à moi, je n'y pense guère; Langue musicale: Lui penser à moi, moi penser peu à lui.
Quand y est relatif aux choses, il est exprimé par cela.
Exemple:
J'y compte
Langue musicale: Moi, compter cela.
Quand y est employé comme adverbe de lieu, la Langue musicale le rend par les adverbes dont y est le représentant, tels que: là, ici, dedans, là-dedans, auprès, dessus, dessous.
Exemples:
Nous y sommes
Langue musicale: Nous être là.
Elle y est
Langue musicale: Elle être ici.
IL .
Il, sujet des verbes impersonnels, ainsi que il relatif à une chose abstraite, est toujours supprimé.
- XV -
Exemples:
Il est beau d'être estimé: Etre beau d'être estimé.
Il faut partir: Falloir partir.
DU PRONOMS LE, LA, LES.
Le pronom le est toujours remplacé par lui ou elle pour les personnes, et par cela pour les choses.
Exemples:
Votre frère est grand et le mien ne l'est pas
Langue musicale: Tien frère grand être, et mien, lui, pas être cela.
Votre habit est beau et le mien ne l'est pas
Langue musicale: Tien habit beau être, et mien pas être cela.
PRONOMS POSSESSIFS, ADJECTIFS.
redo, Mon, ma, le mien, la mienne
remi, Ton, ta, le tien, la tienne
refa, Son, sa, le sien, la sienne
resol, Notre, à nous, à plusieurs
rela, Votre, à vous, à plusieurs
resi, Leur, à eux, à plusieurs
- XVI -
PRONOMS POSSESSIFS ABSOLUS.
Les pronoms possessifs absolus le mien, la mienne, etc.., sont souvent remplacés en français par les pronoms personnels à moi, à toi, à lui, etc. La Langue musicale emploie toujours les pronoms possessifs adjectivement.
Exemples:
Ce jardin est à moi;
Langue musicale: Cet jardin être mien.
Exemples:
La maison est à nous;
Langue musicale: La maison être nôtre.
PRONOMS DEMONSTRATIFS.
fami, Ce, cet, cette, ceci, celui-ci, celle-ci
fare, Ce, cet, cette, cela, celui-là, celle-là
Quand celui ou celle, représentant des personnes, seront suivis du pronom relatif qui, il faudra toujours mettre: La personne au lieu du pronom.
Exemples:
Celui qui aime son prochain est aimé de Dieu;
Langue musicale: La personne qui aimer son prochain être aimer de Dieu.
Dieu protège ceux qui observent sa loi;
Langue musicale: Dieu protéger les personnes qui observer sa loi.
- XVII -
PRONOMS RELATIFS.
mire, qui, que, lequel, laquelle, lesquels, lesquelles
Exemples:
L'homme que vous recherchez;
Langue musicale: Le homme lequel vous chercher.
La pensée que vous avez;
Langue musicale: La pensée laquelle vous avoir.
Le régime indirect à qui, auquel, etc., se forme en ajoutant fa à mi, re.
Exemple:
fa mire, à qui, au-quel
La règle est la même pour distinguer le féminin et le pluriel.
fado, QUOI signifie en langue musicale laquelle chose
C'est à quoi vous ne pensez pas; Langue musicale: Cela être laquelle chose toi non penser.
La Langue musicale, de même que les langues grecque, latine, etc., n'admet pas le vous adressé à une seule personne, elle dit tu ou toi.
- XVIII -
PRONOMS INDEFINIS.
On. Ce pronom personnel indéfini pris dans un sens illimité est commun à presque toutes les langues; la Langue musicale le joint à quelqu'un, autrui, le prochain:
On, quelqu'un, autrui, le prochain
dola.
On a dit cela ;
Langue musicale:
dola famisol mirefado fare
Quelqu'un avoir dire cela;
Autrui avoir dire cela;
Le prochain avoir dire cela.
Chacun ou chacune
sire
est applicable aux personnes comme aux choses.
Autre
resi
est également applicable aux personnes comme aux choses.
Personne n'existe pas comme pronom dans la Langue musicale; si l'on voulait dire cette phrase:
L'orgueil ne convient à personne;
L'on ajouterait: . . . à personne aucun.
Rien
soldo
signifiant, en Langue musicale, le
néant, nul, aucun, pas un, elle s'en sert autant comme pronom indéfini
que comme substantif et adjectif, en appliquant la règle adoptée pour
distinguer le substantif de l'adjectif.
- XIX -
VERBES.
L'étude des verbes, dans
les diverses langues, parait présenter plus de difficultés que toutes
les parties du discours: les uns par leur nature comme actifs, passifs,
neutres, réfléchis, réciproques, ou pronominaux; les autres par leurs
conjugaisons régulières, irrégulières ou défectueuses; d'autres enfin
par leur combinaison avec des particules ou prépositions qui, selon la
langue ou le mode grammatical, sont tantôt séparables, tantôt
inséparables du verbe dont elles modifient l'acception. La Langue musicale
ne s'occupe pas de savoir si le verbe est actif ou neutre, transitif ou
intransitif, elle n'est entravée par aucune des difficultés qui
existent dans les autres langues.
Elle représente donc constamment
le verbe sous la forme de l'infinitif. Les différents temps sont
indiqués par autant de signes distinctifs et invariables, précédant
toujours l'infinitif du verbe dont on veut exprimer le temps, le mode
ou l'un des participes.
Le signe reste constamment le même pour toutes les personnes du
singulier & du pluriel qui se trouvent suffisamment indiquées par
les pronoms personnels.
Ces signes sont les suivants:
dodo
Imparfait et passé défini. Ces deux temps sont constamment représentés dans les autres langues sous la même forme.
rere
Plus-que-parfait de l'indicatif et du subjonctif.
mimi
Futur.
fafa
Conditionnel.
solsol
Impératif.
lala
Participe présent.
sisi
Participe passé (Ce signe ne s'emploie que lorsqu'il est isolé de son auxiliaire).
- XX -
Pour le présent de l'indicatif et du subjonctif, l'infinitif du verbe est seul usité. Les temps composés sont indiqués par les auxiliaires être et avoir.
OBSERVATION.
Falloir, verbe impersonnel en français, est personnel dans les autres langues. Il arrive souvent que la Langue musicale s'en sert également comme d'un verbe personnel.
EXEMPLE:
Il faut que j'aille à Rome; Moi falloir aller à Rome.
Comme on vient de le voir, la syntaxe de la Langue musicale
est d'une extrême simplicité; car toutes les difficultés dont sont
hérissées la plupart des syntaxes des diverses langues disparaissent
dans celle-ci.
Si j'ajoute que la Langue musicale n'a pas d'orthographe; que son écriture, formée d'un seul signe, est la peinture exacte du son de la voix; que sa prononciation étant renfermée dans les sept monosyllabes: do, ré, mi, fa, sol, la, si.
permet à tous les étrangers de prononcer cette langue aussi
distinctement que nous, après quelques minutes d'étude; que, de plus,
elle fournit une langue commune à des êtres privés jusqu'ici de la
possibilité de s'entendre, c'est à dire, les aveugles et les sourds-muets; et qu'étant basée sur un principe universel, la musique, exprimant les idées qui sont universelles, elle sera invariable par sa nature et durable commes les idées elles-mêmes, je finirai en disant que, par sa simplicité, la Langue musicale est accessible à toutes les
- XXI -
intelligences, et qu'étant doublement universelle, elle appartient, par sa nature, à tous les peuples de la terre.
F. Sudre.
Nota. Lorsque, dans une famille d'idées, il s'en trouve une qui semble interrompre l'ordre logique, c'est que la notation musicale et souvent le sens inverse imposaient la nécessité de lui donner cette place.
- XXII -
Les noms propres, les noms de ville, les noms de rue et les termes
techniques sont exprimés par un moyen phonétique dérivant d'un
alphabet.
En assemblant les consonnes avec les voyelles, l'on formera toutes les syllabes possible, et le son de ces syllabes sera invariable dans tous les idiomes.
- XXIII -
Quand les consonnes sont jointes, soit aux voyelles a, e, i, o, u, soit ensemble, elles perdent une partie de leur valeur, c'est à dire que la lettre e, qui leur appartient quand elles sont isolées, disparait quand elles sont réunies.
Les consonnes précédées d'un point s'expriment en parlant
par le rinforzando de la note. Celles qui sont représentées par des
noires devront être doublées, autrement dit répétées. Ainsi, par
exemple, l'on dira: Do do, ré ré, mi mi, fa fa, etc.
Celles qui sont noires également et précédées d'un point seront répétées en ajoutant le rinforzando sur la première note, ainsi qu'il suit:
D Do-do, R Ré-ré, F Fa-fa, etc.
DES DIFFERENCES DANS LA MANIERE D'ECRIRE LES SYLLABES
La syllabe ai est représentée pas é comme dans café; car ai serait en Langue musicale a-i, comme dans hai.
La syllabe aine, comme dans aubaine, est remplacée par ène, comme dans Hélène. Aine, en Langue musicale a-i, serait prononcé a-ine.
La syllabe au, représentée souvent en français par la voyelle o, comme dans les mots autocratie, Autriche, conserve toujours le son de cette voyelle o; l'on écrira donc otocratie, Otriche, car au se prononce, en Langue musicale, a-u, comme dans le mot ahuri, et il s'écrit: auri.
Nous avons, en français, quatre manière d'écrire le son an, am, en, em, comme dans les
- XXIV -
mots ci-après: Angleterre, ambassadeur, encore, empire. La Langue musicale ne représente ce son que d'une seule manière, an. Elle écrit donc: Angleterre, anbasadeur, ancore, anpire
La syllabe en se transforme, en français, en celle d'in, quand elle représente les mots: sien, rien, lien.
La Langue musicale l'admet seulement sous cette dernière acception. Ainsi, elle écrit: sen au lieu de saint,; Jermen au lieu de Germain. Il en est de même pour les mots fin, lin, qui sont écrits par fen, len.
La syllabe in, en français, est toujours ine, pour la Langue musicale, comme dans fine, Malines, Aggripine.
Le c est toujours dur et ne peut jamais remplacer le son de l's, comme dans Sicile; mais bien comme dans coque, cabane, que l'on devra écrire: koke, kabane; en non pas comme dans Cendrillon, qu'il faudra écrire Sandrion. Quand l'i pourra figurer la prononciation des deux ll, comme dans le mot Cendrillon, il faudra les retrancher.
L's est toujours dure: par conséquent, l'emploi des deux ss n'est jamais nécessaire. On écrit donc: Pruse, Rusi, et non pas Prusse, Russie.
Le t ne remplace jamais l's, comme dans le mot suprématie, qu'il faudra écrire suprémasi. Il sera donc invariable, comme dans Pontoise, que l'on écrira Pontoize, car l's douce sera remplacée par le z.
L'u conserve toujours le son qu'il exprime dans le pronom personnel tu.
table des matières
TABLE DES MATIERES
I - Introduction, explication de l'ouvrage et Syntaxe (2e série)
V - Historique des travaux de F. Sudre (1re série)
I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX, X, XI, XII, XIII, XIV, XV, XVI, XVII, XVIII, XIX, XX, XXIXXII, XXIII, XXIV.
1 - Combinaisons binaires de la 1ere partie du Dictionnaire idéographique
3 - Combinaisons ternaires
17 - Clef de Do de la 1ere Partie
29 - Clef de Ré
41 - Clef de Mi
53 - Clef de Fa
65 - Clef de Sol
77 - Clef de La
89 - Clef de Si
101 - Combinaisons ternaires de la 2e partie du Dictionnaire idéographique
106 - Clef de Do de la 2e Partie
112 - Clef de Ré
118 - Clef de Mi
124 - Clef de Fa
130 - Clef de Sol
136 - Clef de La
142 - Clef de Si
3 - Dictionnaire alphabétique des 1re et 2e parties (2e série)
1 - Clef de Do de la 3e partie du Dictionnaire idéographique (3e série)
1 - Dictionnaire alphabétique de la 2e partie (4e série)
FIN DE LA TABLE
FIN DE L'OUVRAGE IMPRIME
AVERTISSEMENT: A mon grand regret, je suis actuellement
dans l'impossibilité de reproduire en HTML les mots en écriture
musicale de l'ouvrage authentique, dont les quelques photos sur le site
reflètent l'impression. Si quelqu'un devait connaître une méthode
appropriée, et m'en informe, j'en serais extrêmement reconnaissant et
m'efforcerais alors de compléter!
index
Index
- accord du verbe
- adjectif (1), adjectif (2)
- adverbe
- alphabet phonétique
- autre
- aveugles
- barre sur la dernière note
- ce
- ceci
- cela
- celle-ci
- celle-là
- celle qui
- celui-ci
- celui-là
- celui qui
- cet
- ceux
- chacun
- comparatif
- conditionnel
- degrés de comparaison
- devant les verbes, les substantifs
- différence en manière d'écrire
- dodo
- dofa
- dola
- domi
- dore
- dosol
- élision de la marque du participe passé
- elle(s)
- en
- eux
- fa
- fado
- fafa
- fami
- fare
- falloir
- futur
- il
- il + impersonnel
- imparfait
- impératif
- je
- la mienne, la tienne, etc, le mien, etc.
- la personne qui
- lala
- le mien, le tien etc., la mienne etc.
- leur
- lui
- manière d'écrire
- mimi
- mire
- moi
- moins
- mon
- nom
- notre
- on
- participes
- personne
- place de l'adjectif
- plus
- pronoms démonstratifs
- pronoms indéfinis
- pronoms personnels
- pronoms possessifs absolus
- pronoms relatifs
- pronoms relatifs indirect
- prononciation
- que
- qui
- quoi
- redo
- refa
- rela
- remi
- rere
- resi
- resol
- resi
- rien
- rinforzando (1), rinforzando (2)
- se
- sens inverse
- sire
- sisi
- soldo
- solsol
- son
- sourds-muets
- subjonctif
- substantif
- ton
- toi
- tu
- tutoiement
- verbes
- votre
- vouvoiement
- y
-o-o-o-o-o-O-o-o-o-o-o-
< sollasi - silasol >
silasol
-o-o-o-o-o-O-o-o-o-o-o-
525 = solresol = ..... .. .....
-o-o-o-o-o-O-o-o-o-o-o-
la s¯olresol red¯odo lala fasol la m¯isol !
La première LAI équitable!
page name: /main/rdd_f.html -- reredo français.
Le symbol pour une vie exempte de perdant!
actualisé le 14mai04 @ http://www.uniovi.es/solresol .
parution initiale le 14mai04 @ http://www.uniovi.es/solresol .
me contacter via le groupe yahoo solresol !
URL: http://www.uniovi.es/solresol/
Auteur: François Comparot - 14déc03